– tome 1 –
Londres, 1888. La reine Victoria s’est remariée avec le comte Dracula, qui entend répandre le vampirisme dans tout le royaume. Chaque soir, au crépuscule, les non-morts poursuivent les sang-chauds pour leur donner » le baiser des Ténèbres » et boire le sang qui leur assure l’immortalité. La terreur règne, toute révolte est impitoyablement réprimée, mais un mystérieux tueur au scalpel d’argent, en s’attaquant aux prostituées vampires, menace la stabilité du nouveau régime.
Ce que le ver Caro en dit :
Mon côté paradoxal a d’emblée pris la parole dans ma tête (oui, l’image est étrange), je me disais : « J’adore, mais bon Dieu, je vais mourir d’ennui »… Si, si c’est possible. Comment ? Et bien c’est simple : le rythme de départ est lent, mais lent, et l’atmosphère est bonne, mais vraiment, j’oserais même dire délicieuse à souhait.
Elle est à base de Jack L’éventreur, associé à un monde où les vampires ont le dessus sur les humains, grâce à Dracula qui a pris le pas sur la reine Victoria, et au fog si particulier de Londres. Si, en plus, tu ajoutes les lieux, les tenues, et les mentalités de l’époque, moi je hurle BANCO !
C’est fascinant, l’auteur mêle tous ces éléments à la perfection, sans fausse note aucune. Il ose même jouer en incluant des références de différents niveaux tels que Jekyll, Van Helsing, Sherlock Holmes et bien d’autres. Ces petits clins d’œil sont à tomber. Parfois c’est évident, d’autres fois il faut creuser par soi-même. Cependant, on est aiguillé quelque peu par l’auteur qui nous offre à la fin cent pages en plus pour nous expliquer de quoi il retourne pour certains points.
On connaît rapidement l’identité du Jack de cette histoire, le pourquoi, la folie qui l’habite. Il est vrai que j’aime me creuser les méninges sur le qui, mais ici cela ne m’a pas frustrée de le savoir. Et mine de rien, il reste bien des surprises qui vont nous exploser au visage par la suite.
Car fatalement, il faut en avoir conscience : les pans de l’enquête jouent un rôle dans l’ambiance certes, mais la découverte du criminel n’est pas un aspect essentiel de ce titre, nous ne sommes pas dans un policier, mais bien dans du fantastique horrifique.
Notre duo phare est emblématique, une dame d’un âge avancé pour une vampire et un gentleman appartenant à une sorte d’agence des services secrets. Tous deux se détachent du reste du commun des mortels et des immortels de par leurs mœurs et leur état d’esprit.
Geneviève est une Ancienne, pour dire, Dracula est plus jeune qu’elle, et pourtant elle ne cherche pas à s’illustrer parmi ses pairs, elle veut juste se rendre utile en travaillant. Quant à Charles, il est de ceux qui ne voient pas d’un bon œil de ne pas suivre le courant de la vie en stoppant le processus grâce à l’arrivée de grandes canines dans le bec.
Le fait que le roman ne soit pas haletant, et soit riche sur tous les plans, nous force à bien rester attentifs, surtout au début, pour bien situer qui, quoi, où, et remettre les briques des fondations dans le bon ordre. Cela peut paraître décourageant, mais c’est nécessaire et la suite de la lecture n’en sera que meilleure.
Si je devais déplorer quelque chose, ce serait l’absence du grand Dracula que l’on entraperçoit seulement sur le tard… Mais est-ce bien quelque chose de négatif ? Car tout du long, son ombre plane, et sa déficience aussi ^^
J’ai surkiffé ce roman dense et travaillé avec goût pour offrir des heures de lecture dont on a bien du mal à sortir une fois le temps des obligations arrivé.
Il y a un second opus, je m’en délecte d’avance et j’ai hâte de retrouver ce sérieux auréolé de fun qui caractérise le style de l’auteur.
Des chroniques lues par mes soins sur le sujet :
Joyeux Drille
AnGee