Criminal loft

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Sanatorium de Waverly Hills. Six hommes et deux femmes, reconnus coupables par la justice américaine et enfermés dans le couloir de la mort. Huit candidats sélectionnés pour participer au reality show le plus brûlant qui ait jamais existé. Chacun d’eux devra vous convaincre qu’il mérite de vivre.

Ce que le ver Caro en dit :

Un périple plus que brinquebalant aux voiles de cette intrigue. Une idée prometteuse on est d’accord, comme ne pas fondre pour un lieu hanté auquel on associe de dangereux psychopathes aux multiples caractéristiques. Même le Diable en prendrait à souper, c’est certain. Il faut, pour jeter l’ancre, prendre pour acquis que ce concept, ce que l’on nous propose peut se réaliser, sinon les révélations pourront être facilement démontés et nous faire bouder notre plaisir. Est-ce qu’il en a eu pour moi? Oui, mais pas tout le temps. J’ai d’abord eu envie d’ailleurs pour y revenir remonter à bloc, puis la vue de ficelles qui me faisaient craindre un plat monumental sur moi, ensuite j’y étais enfin pour finir échouée après le grand final comme un cachalot qui n’a plus goût à rien. Je vous l’avais dit que cela avait été mouvementé 😀
Je ne sais pas à qui le recommander en tapant juste, aux fanas de télé réalité qui aiment le voyeurisme que cela sous entend et les implications d’un public fou comme notre société finalement…(on aime cette critique sous-jacente ^^), le glauque et flippant d’un endroit au lourd passé où vaquent des gens au regard plein de pulsions terrifiantes, de vile intelligence et qui ont connu différents parcours avant d’être conduits dans le couloir de la mort ainsi que diverses défenses face à leurs crimes. 

La malédiction de Bethany

– tome unique
couv46061130.gifHanté par les cauchemars de la guerre du Vietnam, Evan n’aspire qu’à une chose: la tranquillité. Il espère la trouver en s’installant dans la petite ville paisible de Bethany’s Sin avec sa famille. Mais bientôt d’étranges détails viennent le perturber: les hommes de ce village semblent terrorisés, certains sont même horriblement mutilés. Pourtant aucun ne consent à en parler. La nuit, on entend dans les rues des bruits de sabots et des hommes, toujours des hommes, disparaissent sans laisser de traces. Et si les femmes de Bethany’s Sin dissimulaient un horrible secret? Evan ne pourrait même plus se fier à son épouse ou à sa propre petite fille…

Ce que le ver Caro en dit :

Bethany’s Sin a tout de la petite ville de film d’horreur, charmante la journée, elle revêt un bien différent manteau la nuit et doucement instillera le frisson en nous. Tout doux oui c’est bien le terme si on veut faire référence au rythme lent du départ qui peut commencer à nous faire peiner. Il faut s’accrocher, certes cela ne bouge pas des masses et l’écriture semble « à l’ancienne » ou oldschool, comme a dit Thomas le chasseur qui m’a permis de faire cette découverte d’ailleurs donc merci à lui, mais cela vaut le coup car c’est par ces deux biais que l’atmosphère se forme autour de nous et puis nous y enferme.
Cela pourrait charmer les adeptes du King, ce roman ayant des similitudes évidentes avec ce qu’il propose, ceux qui aiment les schémas d’horreur classiques mais maîtrisés, ceux qui voient en la femme une possible figure qui impose la crainte (folle ^^) et enfin aux lecteurs qui affectionnent le pouvoir persistant des mythes anciens dans un récit d’ambiance.

Le couloir des âmes

– tome un –
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Claire Porter a 18 ans et vit avec sa grand-mère, Millie, à Staten Falls, la petite ville du Montana qui l’a vue naître et qu’elle n’a jamais quittéee. Elle ne connait pas son père, et sa mère a mystérieuseument disparu depuis huit ans. Claire partage donc son existence entre Millie et Lucas, son seul ami, qu’elle garde égoïstement pour elle et qu’elle ne veut présenter à personne. Aucune ombre ne vient assombrir ce tableau, jusqu’au soir où Millie décède de manière brutale. Peu après, on remet à Claire une lettre grâce à laquelle elle apprend que sa mère entretenait une correspondance avec un homme qui ne signait ses courriers que par les initiales LM et qui réside en France. Claire décide aussitôt de partir sur les traces de cet inconnu. Lucas lui promet de la rejoindre dès que possible. Commence alors pour la jeune fille un long périple dans le monde de la magie noire, semé d’embûches et de dangers, au cours duquel elle découvrira enfin la vérité sur sa naissance, sur ses parents, sur son passé. Autant de secrets qu’elle n’aurait sans doute préféré ne jamais déterrer. Dans cette histoire où le suspense et la terreur vont en un crescendo insidieux, Julie JKR rappelle au lecteur à quel point la curiosité est un vilain défaut.

Ce que le ver Caro en dit :

Un avis quasi à chaud pour faire honneur à mon moment de lecture et non à tout ce que je pourrais critiquer si je prenais le temps de méditer cet écrit. (partagée bien froide par contre l’opinion… mais c’est l’intention qui compte)
Un titre choisi, car offre éclair du jour sur Amazon et nombre de pages plutôt petit, idéal pour cet après-midi de repos en compagnie de mon petit loup qui va faire une sieste.
Une centaine de pages n’a pas été le seul argument d’achat. Le thème de la sorcellerie, des secrets de famille et de la curiosité qualifiée de défaut a eu raison de moi.
Aucunement déçue du voyage, un moment prenant, des pages qui se tournent vite, des indices évidents, d’autres réellement secrets, le petit frisson est au rendez-vous. Une ambiance qui m’a fait penser à mon visionnage d’Hantise, ado.
L’association horreur et douceur est là, car l’humain n’est pas en reste avec notre héroïne en quête de réponses, mais aussi d’amour qui trouvera sur son chemin des gens bienveillants et d’autres moins…
J’étais dans l’ambiance, le tout m’a plu et ce ne sont pas deux ou trois points de détails qui viendront ternir mon ressenti. J’approuve ce titre qui n’a rien de superflu sans pour autant négliger des lieux, des atmosphères ou encore des traits de caractère. Tout y est pour offrir un peu de peur si l’envie nous prend et que notre temps est compté…

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– tome deux –
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résumé

Ce que le ver Caro en dit :

Pourquoi?! C’est ce qui me vient puisque j’ai eu la nette impression d’avoir fait un tour complet en plus sans avoir eu grand chose à réellement me mettre sous la dent. Pire?! Il m’a fait voir les défauts occultés lors de la lecture de son prédécesseur. Comment? En ne me captivant pas, j’ai commencé à faire des parallèles entre les deux forcément et je me suis faite la réflexion qu’un moment peut-être vraiment plus propice qu’un autre pour tel ou tel récit. Autant le premier, bouffé en deux temps trois mouvements au top, autant ici je me suis fixée sur les personnages et un non ressenti à leur égard, sur la complexité du manoir qui m’a semblé brouillonne dans son utilisation et sous exploitée, sur l’intrigue pas hyper folichonne et sans grandes réelles révélations à mes yeux, c’était simple comme trame et sans intérêt aux vues de la finalité et des promesses non tenues du contenu qui s’est offert à nous pendant ces pages qui nous faisaient miroiter des péripéties, du retournement, du palpitant. Ce qui m’ennuie le plus c’est d’avoir poursuivi et de ne pas avoir fini sur une note positive.

Les décharnés : une lueur au crépuscule

– tome unique –
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Une journée de juin comme une autre en Provence. Blessé à la cheville, Patrick, un agriculteur de la région, asocial et vieillissant, ne souhaite qu’une chose : se remettre au plus vite pour retrouver la monotonie de sa vie, rythmée par un travail acharné. Mais le monde bascule dans l’horreur lorsque les automobilistes, coincés dans un embouteillage non loin de chez lui, se transforment soudain en fous assoiffés de sang… de sang humain. S’il veut survivre, Patrick doit non seulement faire face à ces démons qui frappent à sa porte mais aussi à ceux, plus sournois, qui l’assaillent intérieurement. Et si cette petite fille, qu’il prend sous son aile, parvenait à le ramener, lui, vieux loup solitaire, dans le monde des vivants ?

Ce que le ver Caro en dit :

Je ne sais dire si c’est mon préjugé : les zombies sont américains qui est en cause ou la faute des descriptions de l’auteur, voire même le combo des deux, mais je n’ai pas eu la nette impression de respirer le Sud pendant mon périple post-apocalyptique aux côtés des morts vivants.
En parlant des méchants, il n’y a pas à tourner autour du pot, je n’en suis pas une adepte. Pourtant, je m’acharne, je les ai déjà rencontrés dans différentes histoires mais rien n’y fait. Une peur profonde que je nie? Leur côté sans cervelle à l’aspect dégueu? Mon traumatisme du film Resident Evil vu au cinéma adolescente? Je ne sais l’expliquer mais je ne les aime pas même quand un des leurs teste l’amour (> Vivants de Marion Isaac).
En plus, ici, nous n’avons pas l’explication du départ de feu, à savoir comment on est passé des hommes à des zombies et cela me chiffonne. Je suis pour que l’on me donne toutes les informations systématiquement afin d’éviter les interrogations une fois l’aventure finie.
Cela s’engage mal on dirait, et pourtant, ce fut un moment sympathique.

Ce chamboulement qui impose à ceux qui restent de prendre des décisions, de se dévoiler de par leur bonté ou au contraire leur unique volonté de survivre m’a passionnée. On en viendrait presque à se demander qui sont réellement les monstres, l’égoïsme et le désir de domination des rescapés faisant son oeuvre salement.
On ne peut rester insensible face à Patrick, qui a tout oublié de l’autre en fait, et qui va devoir s’allier à cette petite fille. Un lien fort va naître, très joli, qui va permettre à ce vieux fermier connard sur les bords d’évoluer, d’oser accepter son fardeau d’avant.
Ce que je déplore malheureusement c’est que l’association « vieux-enfant » est connu, fonctionne toujours, l’innocence, confrontée à la dureté de la vie d’un ancien, qui pousse à faire ressentir de nouveau des émotions à ces êtres broyés par leurs vies.
Une histoire conçue avec des ennemis livresques, c’est une certitude désormais, où tout coule bien, qui se finit logiquement mais qui ne fait pas se relever un mort 😀

Anno Dracula

– tome 1 –
couv27660310Londres, 1888. La reine Victoria s’est remariée avec le comte Dracula, qui entend répandre le vampirisme dans tout le royaume. Chaque soir, au crépuscule, les non-morts poursuivent les sang-chauds pour leur donner  » le baiser des Ténèbres  » et boire le sang qui leur assure l’immortalité. La terreur règne, toute révolte est impitoyablement réprimée, mais un mystérieux tueur au scalpel d’argent, en s’attaquant aux prostituées vampires, menace la stabilité du nouveau régime.

Ce que le ver Caro en dit :

Mon côté paradoxal a d’emblée pris la parole dans ma tête (oui, l’image est étrange), je me disais : « J’adore, mais bon Dieu, je vais mourir d’ennui »… Si, si c’est possible. Comment ? Et bien c’est simple : le rythme de départ est lent, mais lent, et l’atmosphère est bonne, mais vraiment, j’oserais même dire délicieuse à souhait.

Elle est à base de Jack L’éventreur, associé à un monde où les vampires ont le dessus sur les humains, grâce à Dracula qui a pris le pas sur la reine Victoria, et au fog si particulier de Londres. Si, en plus, tu ajoutes les lieux, les tenues, et les mentalités de l’époque, moi je hurle BANCO !
C’est fascinant, l’auteur mêle tous ces éléments à la perfection, sans fausse note aucune. Il ose même jouer en incluant des références de différents niveaux tels que Jekyll, Van Helsing, Sherlock Holmes et bien d’autres. Ces petits clins d’œil sont à tomber. Parfois c’est évident, d’autres fois il faut creuser par soi-même. Cependant, on est aiguillé quelque peu par l’auteur qui nous offre à la fin cent pages en plus pour nous expliquer de quoi il retourne pour certains points.

On connaît rapidement l’identité du Jack de cette histoire, le pourquoi, la folie qui l’habite. Il est vrai que j’aime me creuser les méninges sur le qui, mais ici cela ne m’a pas frustrée de le savoir. Et mine de rien, il reste bien des surprises qui vont nous exploser au visage par la suite.
Car fatalement, il faut en avoir conscience : les pans de l’enquête jouent un rôle dans l’ambiance certes, mais la découverte du criminel n’est pas un aspect essentiel de ce titre, nous ne sommes pas dans un policier, mais bien dans du fantastique horrifique.

Notre duo phare est emblématique, une dame d’un âge avancé pour une vampire et un gentleman appartenant à une sorte d’agence des services secrets. Tous deux se détachent du reste du commun des mortels et des immortels de par leurs mœurs et leur état d’esprit.
Geneviève est une Ancienne, pour dire, Dracula est plus jeune qu’elle, et pourtant elle ne cherche pas à s’illustrer parmi ses pairs, elle veut juste se rendre utile en travaillant. Quant à Charles, il est de ceux qui ne voient pas d’un bon œil de ne pas suivre le courant de la vie en stoppant le processus grâce à l’arrivée de grandes canines dans le bec.

Le fait que le roman ne soit pas haletant, et soit riche sur tous les plans, nous force à bien rester attentifs, surtout au début, pour bien situer qui, quoi, où, et remettre les briques des fondations dans le bon ordre. Cela peut paraître décourageant, mais c’est nécessaire et la suite de la lecture n’en sera que meilleure.

Si je devais déplorer quelque chose, ce serait l’absence du grand Dracula que l’on entraperçoit seulement sur le tard… Mais est-ce bien quelque chose de négatif ? Car tout du long, son ombre plane, et sa déficience aussi ^^

J’ai surkiffé ce roman dense et travaillé avec goût pour offrir des heures de lecture dont on a bien du mal à sortir une fois le temps des obligations arrivé.

Il y a un second opus, je m’en délecte d’avance et j’ai hâte de retrouver ce sérieux auréolé de fun qui caractérise le style de l’auteur.

Des chroniques lues par mes soins sur le sujet :
Joyeux Drille
AnGee

Le livre de Johannes

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Horreur & thriller

Résumé :
En août 2010, le cadavre décapité et écorché d’Efrahim Bond est retrouvé au musée Edgar Allan Poe de Richmond, Virginie. L’assassin a, par ailleurs, emporté sa peau. L’enquêtrice Felicia Stone s’aperçoit rapidement que peu avant sa mort, la victime avait envoyé un morceau de la reliure en cuir d’un livre pour analyse. Quand elle prend connaissance des résultats de celle-ci, elle ne doute plus que le meurtre soit lié à ce mystérieux ouvrage relié… en peau humaine.
L’auteur nous transporte alors cinq siècles en arrière, sur les traces de ce mystérieux manuscrit intitulé Livre de Johannes qui décrit les observations du premier médecin de l’histoire pratiquant des autopsies. Selon la rumeur, le chirurgien ne se contentait pas de subtiliser des corps dans les cimetières mais fabriquait lui-même les cadavres indispensables à ses travaux !
Quelle fascination cette histoire séculaire exerce-t-elle sur l’assassin et pourquoi écorche-t-il chacune de ses proies, car Efrahim Bond n’est que la première victime d’une longue série ?

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Ce que le ver Caro en dit : 

De la qualité ici, indéniablement ! Un roman riche, bien mené, à la fois intéressant, car approfondi, et captivant de par son intrigue principale. Voilà ce que je dirais si je devais résumer ma chronique, mais creusons un peu tout de même.
L’aspect culturel du livre est très travaillé, même si une partie des événements n’est que fiction, les informations délivrées par l’auteur apportent un enrichissement extraordinaire aux investigations. On a comme l’impression non pas de devenir plus intelligent, mais d’atteindre un niveau de richesse livresque. Vous savez, celui qui provoque l’envie de sauter sur des encyclopédies, d’apprendre plus sur la réalité des faits présentés, de démêler le vrai du faux de façon plus poussée ou encore de tout lire sur les personnalités citées comme Mister Edgar Allan Poe et ces écrits ou renseignements que l’on peut dégoter sur lui.
La concurrence est donc rude pour les personnages qui souffrent de la fascination que l’on éprouve pour le reste, ils sont en retrait, comme dans l’ombre, et c’est logique : ils apparaissent moins intéressants.
Cependant, ils ne sont pas insipides pour autant, ils ne sont juste pas les stars de cet écrit. Pour preuve, l’auteur va donner une tournure aux choses facilement devinable et courue d’avance, qui insiste sur le second rôle qu’ils jouent. La surprise ne viendra pas d’eux, mais bien de la résolution de cette enquête aux meurtres horribles.
Le rythme est comme il faut, mais on savoure notre progression. Tout ce qui s’offre au lecteur pousse à prendre le temps de déguster, à doucement vivre les bonds dans les années 1500 qui voit naître le livre de Johannes, à voir les suspects défiler dans le présent sans se ressembler avec tous un petit quelque chose de je ne sais quoi… (allez, toi aussi chante ^^) qui intrigue, qui semble teinté de noirceur.
J’ai ressenti une vraie obsession pour le fond de cette œuvre. Ce fut une expérience livresque au goût de mes neurones qui donne envie de voir ce que l’auteur a d’autre sous le coude.

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Horreur
617 pages chez JC Lattès

Résumé :
Horreur et fantastique sont des mots presque trop simples tant l’univers de Joe Hill nous plonge dans un maelström de sensations envoûtantes. « L’innocence » de ses personnages confrontée à des situations profondément dérangeantes crée un climat qui vous hante longtemps après la lecture.

Il suffit que Victoria monte sur son vélo et passe sur le vieux pont derrière chez elle pour ressortir là où elle le souhaite. Elle sait que personne ne la croira. Elle-même n’est pas vraiment sûre de comprendre ce qui lui arrive.
Charles possède lui aussi un don particulier. Il aime emmener des enfants dans sa Rolls-Royce de 1938. Un véhicule immatriculé NOSFERA2. Grâce à cette voiture, Charles et ses innocentes victimes échappent à la réalité et parcourent les routes cachées qui mènent à un étonnant parc d’attractions appelé Christmasland, où l’on fête Noël tous les jours ; la tristesse hors la loi mais à quel prix…
Victoria et Charles vont finir par se confronter. Les mondes dans lesquels ils s’affrontent sont peuplés d’images qui semblent sortir de nos plus terribles cauchemars.

Avis :
Je ne vais pas faire durer bien longtemps le suspense : grâce à une copinaute, je suis tombée amoureuse du fils de Stephen King. Voilà, c’est dit.
Et pourtant, au départ rien ne me le laissait présager. J’avais quelques difficultés à pénétrer totalement dans l’univers à cause du style de l’auteur et de son côté ultra loufoque, malsain et décalé dans sa tête.
Cependant, ma rencontre avec Charles Marx m’a encouragée à y croire, tout comme celle avec la Gamine, alias Vic, qui se rend attachante grâce à l’ambiance qui se dégage de son foyer. Elle a tout de la petite fille débrouillarde et va d’ailleurs nous prouver par la suite qu’elle a de la ressource.

C’est quoi ce truc de dingue de la mort qui tue, me direz-vous ?! Eh bien, je ne sais pas ce que l’auteur prend mais cela lui fait imaginer une intrigue vaste (comme son papa, tiens, à qui il fait à mon avis un petit clin d’œil dans ce roman) avec des personnages façonnés avec soin et des lieux qui ont tous quelque chose d’irréel et de bizarre… Avec en prems, bien entendu, le monde de Christmasland qui recèle de vrais trésors en matière d’horreur. La visite se fait attendre mais les pages le concernant se savourent.

Quand on arrive à la fin, on ne peut s’empêcher de se dire que certes, le livre est gros, et pourtant on a l’impression d’avoir vécu longtemps auprès de cette histoire tant les richesses qu’il possède sont grandes et géniales.
Que dire du final ? Sublime, surprenant et avec du sentiment à foison et de toutes sortes.

Un bémol ? Oui, j’en ai un petit par rapport au marquage temporel. Parfois j’avais du mal à saisir où j’en étais mais c’est une bricole, les éléments se remettent en place dans notre esprit au fil du temps et cela ne nuit en rien au culte que je vais lui porter. Clin d’œil sur visage

Pour ne rien gâcher, des illustrations parsèment notre avancée.

La vraie question c’est : à quel genre appartient-il ? Là, j’ai envie de répondre qu’il y a du fantastique, de l’horreur, du thriller, en somme : Joe Hill a créé son propre ton littéraire qui se résume en un seul mot : perché !

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Plus j’y repense et plus je suis séduite, mais mon côté barré doit jouer en sa faveur. Tout lecteur ne rentrera pas dans son délire, c’est une évidence.

Ma comparse :
Pénélope

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Le secret de Crickley Hall

couv1950769Horreur
762 pages chez Milady

Résumé : 
Crickley Hall : une vieille demeure comme on n en trouve que dans les régions reculées de l Angleterre. Vaste et sinistre, elle a même l air un peu menaçant.
Lorsque Gabe et Eve Caleigh viennent s y installer avec leurs deux petites filles, ils espèrent y trouver la paix, et tourner la page sur le terrible malheur qui a frappé leur famille.
Mais quelque chose ne va pas… Bientôt des bruits inexplicables les arrachent au sommeil. Les enfants sont les seuls témoins d étranges apparitions. Et, chaque matin, la porte de la cave est entrouverte alors qu on l avait fermée la veille.
Cette maison est le dernier endroit que les Caleigh auraient dû choisir. L’horreur qui les y attend dépasse tout ce qu ils pouvaient imaginer.
Oserez-vous affronter le terrifiant secret de Crickley Hall ?

Avis :
Le manoir de Crickley Hall est un lieu typique pour y placer une histoire terrifiante : il est à l’écart de la ville, très sombre, froid, avec une cave humide où se trouve un puits…Tout y est ou presque, ne manquent que des petits bruits et des faits étranges qui, heureusement, arrivent très vite.

Cela nous captive rapidement donc, et les descriptions passent de ce fait comme des lettres à la poste.

J’ai découvert le style de James Herbert avec ce roman et je ne suis pas déçue, il maîtrise parfaitement le suspense, les touches d’effroi et les rebondissements frissonnants.

Pour cela, il a un décor au top mais en plus, nous sommes en compagnie d’une famille qui traverse une mauvaise passe. Cela ajoute une touche de drama, surtout à travers Ève qui ne surmonte pas cette épreuve et va avoir un rôle décisif dans la tournure que vont prendre les événements. Cependant, ce n’est pas pour cela qu’elle ne nous tape pas sur les nerfs avec son côté dépressif. Elle ne se rend pas compte de son égoïsme envers sa famille qui, elle, se démène pour l’aider au mieux.

Gabe, lui, est un homme très impliqué pour le bien des êtres qu’ils chérit. Mais il est très terre à terre et va être assez long à la détente en ce qui concerne le surnaturel qui va les frapper.

La tension est palpable tout du long mais elle est sensationnelle, surtout dans la première moitié. Ensuite, plus les nœuds de l’intrigue vont se démêler, plus notre peur s’amoindrit afin de laisser place à de la curiosité qui grandit, jusqu’au grand final qui est à la fois horrible et touchant.

Rien de vraiment nouveau dans le genre, des bases solides et ordinaires avec des détails et des idées originales. Les sujets choisis sont de ceux qui me happent totalement et me font toujours craindre de tourner les pages sans que, pourtant, je ne puisse m’en empêcher.

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Un roman avec lequel nous sommes sans cesse sur le qui vive et pour lequel on peut deviner, oui, mais pas tout ^^

Mes comparses :
Sophie
Sarah
Sév
Marlène
Isa
Cathy
Sabrina
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challe19
qui-maime-me-suive


Au coeur du mal

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Policer & horreur
367 pages chez Pocket
tome 1

Résumé :
Gretchen Lowell est une beauté fatale. Au sens littéral. L’inspecteur Archie Sheridan a traqué pendant dix ans cette redoutable tueuse qui a fait plus de 200 victimes. Il connaît bien ses méthodes, gravées en lui pour toujours – sa poitrine porte la cicatrice en forme de cœur que Gretchen a dessinée avant de lui administrer une injection mortelle. Personne ne sait pourquoi elle l’a ranimé. Ni pourquoi elle a appelé les secours, et les a attendus calmement, provoquant ainsi sa propre arrestation. Deux ans plus tard, Gretchen est en prison mais Archie n’est pas libre pour autant. Seules ses pilules lui permettent de tenir, rien ne sera plus jamais comme avant. Et la relation malsaine qu’il entretient avec son ancienne tortionnaire le trouble bien plus qu’il ne veut se l’avouer… Quand un nouveau serial killer survient, l’inspecteur est rappelé sur le devant de la scène. Mais cette fois pas de tête-à-tête entre Archie et le tueur, car une jeune journaliste passionnée est de la partie – tout comme Gretchen, qui, tapie dans l’ombre de sa cellule, est plus dangereuse que jamais…

Avis :
Brillant ! Chelsea Cain clôt ici un premier tome excellemment maîtrisé en réussissant le tour de force d’utiliser un schéma basique et de le remanier afin de surprendre. Elle sublime une intrigue classique d’une manière fort intelligente. Une auteure machiavélique pour une tueuse en série diabolique.

L’utilisation du sexe féminin dans le rôle de serial killer est peu courant et donc très ingénieux pour nous captiver. Elle fait très mante religieuse comme nous le prouve sa relation ambiguë avec son dernier captif qui n’est autre que Archie, celui aux commandes de l’équipe chargée de la débusquer. Equipe qui fait, soit dit en passant, un peu Esprits Criminels dans l’âme.
Une excellente démonstration du syndrome de Stockholm qui trouve d’ailleurs sens à mes yeux grâce à une rapide explication de la naissance de cette expression.

Archie a survécu à l’Artiste, du moins physiquement, parce que moralement c’est une tout autre histoire comme on l’entrevoie dans ce roman. Apparaissent au cours de notre lecture les moments ignobles qu’il a passés prisonnier et qui nous permettent de voir l’évolution de sa façon de penser.

Susan, quant à elle, est une journaliste sur le devenir qui a de l’ambition mais aussi des secrets à nous livrer.

L’ensemble nous offre un livre au fond classique mais ahurissant de par la forme que lui donne l’auteure qui nous met en berne dès le début tant la vérité est surprenante.

Cool
Je m’attendais à une toute autre tournure vu le résumé, quelque chose de plus centré sur Gretchen, et pourtant je suis loin d’être déçue !

Le diable en gris

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Horreur & fantastique
333 pages chez Bragelonne (dixième anniversaire)

Résumé :
Une jeune femme brutalement taillée en pièces dans sa maison de virginie… avec une arme vieille de cent ans. Un officier à la retraite éviscéré… par un assaillant invisible. Un jeune homme, les yeux crevés dans sa baignoire… puis bouilli vif. Qu’ont ces victimes en commun ? Quel être de cauchemar les a massacrées ? Le mystère s’épaissit lorsque la police, jusque-là impuissante, reçoit l’aide d’une petite fille qui semble être la seule capable de voir l’assassin. Mais pourront-ils capturer un tueur qui n’a peut-être jamais été humain ? Qui arrêtera le diable en gris?

Avis :
Petite scène charmante dans une ambiance pleine d’amour, qui vire au cauchemar sans qu’on ne comprenne pourquoi et surtout comment. Tel est le contenu du premier chapitre. Accrochons-nous moussaillon, cela risque de nous faire dresser les cheveux sur la tête, cette histoire. Enfin, pas à notre victime qui a perdu cette dernière…

Ensuite, nous faisons la connaissance d’un flic. On se dit « ok, schéma classique » :  on va le suivre dans ses investigations quant aux différents crimes qui vont arriver. Oui, mais pas que. Notre homme est torturé par son passé douloureux, comme beaucoup de personnages du genre, oui, mais cela va avoir une incidence sur ses recherches et pas des plus sympathiques. Il est lié à ce qui se passe et l’ensemble prend une tournure paranormale. Là, cela sort du lot.

L’ambiance est sanglante, pesante et surnaturelle. L’intrigue est rondement menée entre scènes frissonnantes, avancées et recherches. Notre histoire mêle Histoire américaine, légendes, cultes et religions. Ce n’est pas lourd, juste bien dosé afin qu’on soit curieux et fascinés par ce qu’on entrevoit au fil des pages.

Petit point négatif, notre homme est un coureur et une de ses maîtresses me sort par les yeux. Son comportement est limite crade, en fait. Ce n’est clairement pas un homme que l’on a envie de prendre sous son aile malgré ce qui est arrivé à sa femme… Ce côté du bonhomme m’a agacée, c’est dit.

La terreur promise est présente mais plus on lit, plus elle se fait moindre à mon goût. Le stress retombe comme un soufflé.

Les autres personnages croisés se fixent facilement dans notre esprit, ils ont tous des spécificités qui les rendent uniques et, pour certains, très attachants comme Sandra qui est handicapée.imagesCAREPSKG

Mes nuits n’ont pas été perturbées par ce livre qui me donne cependant envie de continuer à lire du Masterton et de voir le pire dont il est capable.

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challe19

 

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